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Retour sur la Concertation Prévention/promotion santé du 30/09/24

31 Oct

Cet article vient en complément de la synthèse « one-page » de la concertation que vous pouvez retrouver  ici.

 

Objectifs de la concertation pour l’agir ensemble

Opportunité supplémentaire pour renforcer l’inter-connaissance entre acteur.rices social-santé au sein du Bassin, cette première concertation visait également à lancer un processus collaboratif structuré autour de plusieurs objectifs en lien avec la thématique abordée :

  • Lancer une dynamique de concertation à l’échelle du Bassin sur des questions liées à la prévention et à la promotion de la santé.
  • Assurer une veille continue des besoins de la population.
  • Suivre et partager les actualités du Bassin (à retrouver sur la présentation PowerPoint au bas de cette page)
  • Explorer les différentes dimensions de l’accessibilité à l’alimentation sur notre bassin et identifier des pistes d’ajustements

 

Première partie : réflexions et actualités du secteur social-santé

 

La rencontre a débuté par un tour de table permettant aux participant.es de se présenter et partager leurs attentes. La majorité a exprimé le souhait de mieux se connaître pour élargir leur réseau, favoriser la collaboration et co-construire des projets. L’importance d’une meilleure transmission d’informations concernant les ressources disponibles et les actualités du territoire a également été soulignée.

 

La séance a ensuite porté sur les actualités du secteur, avec l’intervention de deux acteurs régionaux : le SIPES-ULB (Service d’information promotion et éducation santé) ainsi que la FDSS (Fédération des services sociaux).

Le SIPES-ULB a présenté un état des lieux de la situation alimentaire des adolescent.es et étudiant.es soulignant leur vulnérabilité et la nécessité d’adapter les offres à leurs besoins.

La FDSS a, elle, abordé les enjeux de précarité et d’insécurité alimentaires. Elle a souligné les obstacles à l’accès à l’aide alimentaire et répertorié quelques structures d’aide disponibles sur le territoire du Bassin.

 

 

Deuxième partie: pistes et leviers à explorer pour débloquer l’accès à l’alimentation

 

L’outil Solenprim de la FDSS identifiant les principaux freins à l’accès des bénéficiaires à l’alimentation fut ensuite utilisé en support afin de permettre aux participant.es de choisir deux freins selon eux prioritaires au niveau du Bassin.

 

 

Frein 1 : Les modes de vie englobent des facteurs comme la structure familiale, le manque de temps, les mauvaises habitudes alimentaires, l’envie et la motivation individuelle à cuisiner.

 

Malgré une demande forte, les professionnel.les, notamment issu.es de maisons médicales, ont partagé leurs préoccupations quant à la mobilisation lors de leurs ateliers. Plusieurs initiatives, comme l’implication des médecins dans la rédaction de prescriptions “conseils” invitant leurs patient.es à participer à des activités ainsi que l’aménagement des horaires des ateliers ont été mises en place mais les résultats sont restés mitigés.

 

Pour surmonter ces freins, d’autres leviers ont été proposés et discutés autour de la table :

  • Créer des ateliers dans des espaces accessibles : Organiser des ateliers dans des lieux déjà fréquentés comme des écoles ou des plaines de jeux pourrait non seulement améliorer la visibilité mais également attirer un public plus large.
  • Valoriser la participation spontanée sans inscription préalable permettrait de lever certaines réticences et encourager la participation.
  • S’appuyer sur des figures influentes au sein de réseaux locaux informels pourrait dynamiser des initiatives existantes (patient.es moteurs.rices, “noyaux d’ami.es”…)
  • Créer des outils communs. Développer des supports, comme des livrets de recettes adaptés aux spécificités des communautés, en co-construction avec des participant.es favoriserait une approche inclusive.
  • Utiliser davantage les réseaux sociaux : Bien que cette méthode présente des limites, une présence renforcée sur les réseaux sociaux ou dans la presse locale pourrait toucher des publics variés et susciter l’intérêt.

 

Ces pistes offrent des angles de réflexion intéressants pour améliorer l’accès à l’alimentation et pourraient servir de base à de futurs espaces de discussions comme des groupes de travail.

 

 

Frein 2 : Les inégalités d’accès à l’offre alimentaire

 

Ce deuxième frein identifié comme prioritaire concerne plus précisément les modes de consommation, les enjeux liés à la mobilité et au transport, l’accès à l’aide alimentaire, le non-recours ainsi que la mauvaise connaissance des institutions.

 

Face à ces nombreux obstacles, les professionnel.les du social-santé présent.es ont pu partager leurs visions respectives en fonction des problématiques de leurs publics cibles.

 

Les participant.es de cette deuxième table de discussion ont dans un premier temps échangé autour de l’accessibilité à l’offre alimentaire pour les personnes dites de grande vulnérabilité. À ce sujet, la question de l’obstacle financier a bien entendu été soulevée. Les réflexions ont alors abouti sur la poursuite des efforts pour plaider et inciter les autorités politiques à réfléchir à des actions visant à garantir un repas équilibré par jour à toute personne dans le besoin.

 

Malgré l’importance réelle de cet obstacle financier, la suite des échanges a néanmoins suggéré que les freins culturels pouvaient être prévalents car touchant une plus grande partie de la population.

 

Pour travailler sur ces freins culturels, les participant.es ont proposé de sensibiliser davantage les populations en renforçant la connaissance sur les services disponibles. Certain.es professionnel.les ont mentionné la possibilité d’organiser des campagnes d’information pour mieux faire connaître les aides alimentaires et les droits des bénéficiaires. Il a également été souligné l’importance pour le secteur médical d’inclure davantage le sujet de l’accessibilité à l’alimentation lors des consultations avec les patient.es.

 

Concernant le public jeunesse, et dans le but de favoriser son accès à une bonne alimentation, il a été évoqué de mettre en place ou de multiplier des ateliers de sensibilisation au sein du milieu scolaire en veillant à ne pas rendre ces ateliers trop moralisateurs.

 

Concernant les personnes âgées, la difficulté de déplacement et l’isolement semblent être les principales causes à l’inaccessibilité alimentaire. Un renforcement des services d’accompagnement dans le quotidien de cette population pourrait notamment faciliter leur accès aux distributions alimentaires.

 

Pour de nombreux bénéficiaires, la complexité et la lourdeur des démarches administratives limite leur accès à l’aide alimentaire. En rendant les points de distribution plus accessibles et en simplifiant les critères d’éligibilité, on pourrait diminuer la stigmatisation de ce public.

 

La dimension sociale liée à l’alimentation a également été explorée en réfléchissant à des projets collectifs mettant l’accent sur la mémoire et le lien social tout en intégrant des éléments culturels. Il semble essentiel de renforcer les actions communautaires existantes, sans culpabiliser les individus mais en les aidant à comprendre que le contexte joue un rôle important dans leur situation.

 

Enfin, les professionnel·le.s ont insisté sur l’importance d' »aller vers” les personnes pour améliorer l’accès à l’aide alimentaire et d’approfondir la problématique du non-recours et de la non-demande.

 

 

Prochaines étapes : Vers une Nouvelle Concertation en 2025

 

En conclusion, cette première Concertation Thématique Prévention et Promotion à la santé a permis d’initier un dialogue constructif entre les acteur.rices du social-santé du Bassin Nord-Est sur les défis liés à l’accessibilité alimentaire. Les réflexions partagées ont mis en lumière des freins divers, qu’ils soient culturels ou pratiques, tout en soulignant l’importance d’une approche collaborative et inclusive. Les pistes d’action identifiées, telles que la sensibilisation, la simplification des démarches administratives et les engagement communautaire et inter-structurels offrent des leviers prometteurs pour améliorer l’accès à l’alimentation pour tous.

 

La prochaine concertation est prévue en janvier 2025. Les dates et modalités seront bientôt communiquées. Vous pouvez retrouver le PowerPoint de présentation ainsi que la synthèse de cette rencontre sur  la page dédiée aux Concertation thématiques.

 

N’hésitez pas à nous contacter pour tout complément d’information via l’adresse mail ou le numéro de téléphone du bassin.